Depuis 1989, l’Association canadienne des agents financiers (ACAF) représente la communauté FI avec le même professionnalisme et le même décorum dont la communauté elle-même fait preuve dans son travail quotidien pour le compte des Canadiens et des Canadiennes.
Et, depuis 25 ans, l’ACAF a pu s’attendre à obtenir un degré convenable de courtoisie professionnelle de la part des parties de l’autre côté de la table. Quelle que soit l’allégeance politique du gouvernement en place, l’ACAF a pu négocier de bonne foi des ententes qui étaient justes. Si nous avons réussi sur ce plan, c’est parce que nous avons négocié avec un employeur qui respectait le professionnalisme de notre groupe, qui respectait les principes d’équité sous-jacents à nos revendications et qui respectait les droits à la négociation collective protégés par la Constitution.
En déposant le projet de loi C-59 hier à la Chambre des communes, le gouvernement Harper a complètement défait 25 années de négociations de bonne foi et violé les droits constitutionnels de chacun et chacune des membres de la communauté FI.
Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, vous entendrez de votre employeur et du gouvernement des points de discussion motivés par des intérêts politiques.
Le gouvernement Harper a sciemment violé vos droits constitutionnels. Il s’est placé au-dessus de la loi, au-dessus de la Charte des droits et libertés, tout cela pour être en mesure de tenir une promesse politique et d’avoir l’air d’équilibrer le budget.
C’est illégal. C’est immoral. Et c’est un affront au professionnalisme et à la loyauté de la communauté FI. Au cours des prochains jours, l’équipe de direction de l’ACAF évaluera toutes les options et planifiera le prochain plan d’action. Nos conseillers juridiques ont déjà évalué diverses options, notamment :
La communauté FI est renommée pour son professionnalisme et son engagement au service des Canadiens et des Canadiennes. Il ne faudrait pas confondre professionnalisme et faiblesse. Le droit d’association et de négociation collective n’est pas un simple inconvénient qu’on peut annuler à son gré par voie législative. C’est un droit fondamental enchâssé dans la Charte des droits et libertés, qui constitue le fondement même de notre société canadienne.
Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement bafoue ce droit en tentant bassement de se faire du capital politique.
Milt Isaacs, CPA, CMA, CPFA
Président, Association canadienne des agents financiers