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L’ACAF met en doute les conclusions du rapport de l’Institut C.D. HOWE

L’Association canadienne des agents financiers (ACAF) s’est jointe aux 17 autres syndicats représentant les fonctionnaires fédéraux du Canada pour lancer un débat national sur la réforme des pensions afin que chaque Canadien et chaque Canadienne puissent prendre leur retraite sans craindre pour leurs années de l’Âge d’or. Le débat est en réaction à un livre blanc inexact sur les pensions que l’Institut C. D. Howe a publié et qui recommande au gouvernement fédéral d’examiner la possibilité de réduire les pensions de la fonction publique.

Le président déclare que le temps est venu de mettre l’accent sur la réforme du RPC

OTTAWA – Le livre blanc de l’Institut C.D. Howe sur les pensions est quelque peu trompeur et il permet au gouvernement de trouver un bouc émissaire commode (les bureaucrates) au lieu de mettre l’accent sur la réforme du système canadien de pensions qui s’impose, notamment pour le Régime de pensions du Canada (RPC), a déclaré Milt Isaacs, président de l’Association canadienne des agents financiers (ACAF). L’Association représente les agents financiers de la fonction publique fédérale.

Un certain nombre de questions importantes sont, comme par hasard, enfouies dans le rapport ou n’y sont tout simplement pas abordées :

  • le fait que le régime se portait financièrement si bien dans les années 1990 que le gouvernement n’y a pas versé sa part de contributions pour plusieurs années;
  • le fait que le gouvernement a décidé qu’il pouvait utiliser l’excédent de 33 milliards de dollars du fonds au cours des années 1990, cause qui se trouve toujours devant les tribunaux.

M. Isaacs déclare que le gouvernement devrait entreprendre une réforme des pensions. « Des entreprises ont déclaré faillite et ont laissé des milliers de Canadiens et de Canadiennes sans ressources. Le plus récent exemple, fort médiatisé, est celui de Nortel dont la haute direction s’est octroyée de généreuses primes et dont les employés ont vu leurs pensions fondre comme neige au soleil. Une réforme des pensions s’impose. Voilà ce que les Canadiens et les Canadiennes attendent du gouvernement. Ils ne veulent ni de boucs émissaires ni de rapports incomplets et viciés créant un problème qui n’existe pas. »

« Les syndicats ont été à l’avant-plan de bon nombre de changements sociaux qui se sont révélés avantageux pour les Canadiens et les Canadiennes de toutes les couches de la société », a ajouté M. Isaacs. « Qu’il s’agisse des régimes de soins de santé ou du droit du travail des enfants, en passant par la durée du travail, les syndicats ont été les artisans d’améliorations visant non seulement leurs membres, mais aussi tous les citoyens canadiens. Nous devons faire de même aujourd’hui dans le cas des pensions. Les syndicats ont une responsabilité sociale inhérente qui déborde carrément le cadre de leurs membres. »

Les fonctionnaires sont au service de la population. C’est là leur rôle. Ils travaillent à des programmes de stimulation économique qui créent des emplois, réagissent à des menaces de pandémie, élaborent des réponses et des programmes à la suite de crises internationales comme celle d’Haïti et s’occupent de beaucoup d’autres choses qui sont essentielles pour les Canadiens et les Canadiennes. Nous devons attirer et conserver des Canadiens et des Canadiennes compétents et talentueux dans la fonction publique et l’un des incitatifs à cette fin, c’est le régime de pensions. S’en prendre aux avantages sociaux des fonctionnaires est une tactique dont on se sert depuis des années pour camoufler les vrais problèmes qui affectent les gouvernements. Les Canadiens et les Canadiennes en sont conscients. Ils s’attendent à mieux de la part du gouvernement, par exemple, de l’action réelle, de vrais changements et de vrais avantages sociaux.

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