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Les priorités de l’ACAF à long et à court terme

Dans le cadre de mes responsabilités à titre de président de l’ACAF, je dois voir à ce que nous restions concentrés sur nos objectifs à court comme à long terme et soyons dotés d’un plan auquel nos ressources sont judicieusement affectées. À court terme, l’ACAF a pour priorités de composer avec les incidences des mesures de réaménagement des effectifs (RE) et de veiller à ce qu’elles influent le moins possible sur la communauté de la gestion financière, dans la mesure de nos moyens. Nous voulons également réussir à négocier une nouvelle convention collective où nous obtiendrons une juste valeur pour toute concession. Nous avons aussi comme priorité à court terme de mettre en œuvre un cadre de perfectionnement professionnel qui satisfait les besoins de notre communauté, de sorte que nous soyons mieux outillés pour relever les nombreux défis complexes et étendus qui sont devenus courants pour le groupe FI.

Il est important de souligner qu’avant le RE, la capacité financière au sein des ministères était si affaiblie que plusieurs ministères étaient — et sont toujours — incapables de se conformer aux exigences législatives en matière de présentation de l’information. Les agents financiers supérieurs ont avoué que cet état de choses est attribuable à un manque de capacité et de ressources FI. Ils ajoutent que « les exigences externes en matière de présentation de l’information sont devenues un fardeau accablant ». Ils sont aussi conscients que la situation actuelle « est devenue insoutenable et que la communauté des finances éprouvera de plus en plus de difficulté à s’acquitter des responsabilités essentielles de la fonction de contrôleur ». Le RE ne fera qu’aggraver les problèmes au sein de la communauté FI.

Nous, à l’ACAF, nous cherchons des solutions pour nos membres. En notre qualité d’agents financiers, nous sommes fiers d’exécuter les programmes dans lesquels nous sommes profondément enracinés; et, ce faisant, nous sommes au service des Canadiens et des Canadiennes.

Cependant, nous devons rester pratiques. Nous savons que la situation actuelle est insoutenable et nous sommes conscients que le gouvernement doit relever ces défis au plan de la capacité. Deux options s’offrent vraiment au gouvernement : soit revenir sur la promesse électorale qu’il a faite aux Canadiens et aux Canadiennes d’assurer une meilleure responsabilité en réduisant les exigences législatives et réglementaires en matière de présentation de l’information, soit accroître la capacité financière afin de remplir son mandat.

À long terme, l’Association a plusieurs priorités interreliées. Par exemple, un récent sondage auprès de notre groupe a révélé que le degré d’engagement des FI est moins élevé que celui de la plupart des autres groupes professionnels. Les enjeux sont nombreux, comme en témoigne le livre blanc de l’ACAF portant sur l’engagement et le maintien en emploi des FI.

Les deux enjeux qui restent toujours prioritaires sont la classification et le perfectionnement professionnel (PP). Bien qu’il soit possible de régler la question du PP à court terme, celle de la classification est plus complexe et exigera qu’on en fasse une priorité à plus long terme. Nous prévoyons d’entamer un dialogue sur la reclassification avec l’Employeur en 2013. En outre, nous contestons activement des décisions des ministères en vertu de l’ancienne norme de classification, au motif qu’ils ne l’appliquent pas uniformément. L’application de l’ancienne norme pose de nombreux problèmes que nous devons régler avant la mise en œuvre d’une nouvelle norme. Il s’agit d’un processus complexe qui nécessitera beaucoup d’attention aux détails. L’ACAF a pris l’engagement de voir à qu’on règle cette question et les préoccupations afférentes.

Notre objectif global, c’est de créer une communauté financière intéressante pour les meilleurs spécialistes financiers canadiens. Nous avons besoin d’innovateurs financiers qui possèdent en finances les connaissances et l’expérience voulues pour aider le Canada à se doter d’une solide réputation en matière de fiscalité sur la scène mondiale.

Les répercussions seraient trop graves si le Canada était perçu comme moins que cela. Les prochaines générations feront les frais des décisions que le gouvernement prend aujourd’hui. Nous ne pouvons pas permettre que le gouvernement perde de vue les contributions importantes des FI. La gestion financière est une affaire trop sérieuse pour la politiser.

Indépendamment des défis que nous sommes appelés à relever à court terme, nous n’en devons pas moins restés concentrés sur nos objectifs à long terme. Nous devons faire en sorte que les gestes que nous posons créent une communauté FI pleinement engagée, reconnue et respectée aujourd’hui et placent la communauté financière dans la situation voulue pour mieux favoriser l’exécution des programmes du gouvernement dans cinq à dix ans.

 

Milt Isaacs, CMA, CPFA

Président, Association canadienne des agents financiers

 

19/10/2012

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