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Les congés de maladie et les augmentations salariales donnent le ton pour les négociations

Au cours des dernières semaines et des derniers mois, la question des congés de maladie dans la fonction publique a dominé les manchettes. Bon nombre de nos collègues agents négociateurs ont récemment produit des travaux de recherche dont les résultats font radicalement contraste avec l’information que le gouvernement a donnée lorsqu’il a décidé de soulever publiquement la question pour la première fois.

Il y a longtemps que l’on sait que les arguments du gouvernement sont, à tout le moins, boiteux. Il existe des freins et contrepoids pour atténuer le risque d’abus du système. Des prétentions douteuses au sujet du coût des congés de maladie ne tiennent pas compte du fait qu’il est impossible d’ « encaisser » les congés de maladie et que le travail que les employés en congé de maladie ne font pas ne disparaît pas ou n’est pas fait simplement par quelqu’un d’autre — il reste là à attendre le retour de l’employé(e) qui, souvent, doit redoubler d’ardeur à son retour pour rattraper le temps perdu.

Malheureusement, il devient de plus en plus manifeste que de telles « divergences d’opinion » entre le gouvernement et ses employés sur des questions de ce genre sont non seulement endémiques, mais probablement le résultat de camouflage de faits.

La semaine dernière, PressProgress a reçu de l’information en vertu de la Loi sur l’accès à l’information qui, selon elle, « mine les points de discussion du [président du Conseil du Trésor Tony Clement] » au sujet des fonctionnaires surpayés — autre thème clé de la rhétorique du gouvernement, depuis quelque temps. De fait, il semble que le gouvernement sache fort bien que les taux de rémunération dans le secteur public aient augmenté légèrement moins que ceux du secteur privé au cours des 20 dernières années.

Ajoutez à cela la récente entente relative au Régime de soins de santé de la fonction publique — entente intervenue avec la menace d’une loi qui, comme une épée de Damoclès, pendait au-dessus de nos têtes pendant que nous étions à la table pour tenter de négocier, longtemps après l’annonce du budget — et la tendance est claire.

Notre prochaine ronde de négociations collectives débutera dans quelques mois. Contrairement à ce qui semble être le sentiment prévalant dans certains milieux, nous ne cherchons pas à escroquer les Canadiens ou à nous en mettre davantage dans les poches à leurs dépens. Après tout, notre groupe travaille d’arrache-pied sur une base quotidienne pour assurer la prudence en matière de finances et garantir la saine gestion des fonds publics. Nous voulons simplement faire en sorte de disposer des conditions voulues pour nous permettre de continuer à recruter la crème de la crème pour cette cause incroyablement importante.

Cependant, pour obtenir une entente qui soit juste, nous devons avoir une image réaliste et objective de l’univers dans lequel nos membres travaillent. Lorsque le gouvernement se livre à une campagne de désinformation avant même que nous nous assoyions à la table pour négocier, il envoie un message. Il nous dit qu’il est plus important de marquer des points sur le plan politique que de négocier équitablement avec les fonctionnaires professionnels dévoués qui jouent un rôle crucial dans la responsabilité financière du gouvernement.

C’est un message que nos membres ont reçu. Et il ne fait que contribuer à renforcer notre résolution.

31/3/2014

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