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Les 16-17 juin 2015, l’ACAF a été l’hôtesse du sommet sur le financement de la démocratie, une activité de portée internationale d’une durée de deux jours regroupant des chefs de file mondiaux de l’industrie, du gouvernement, de l’éducation et des ONG afin de se pencher sur les enjeux en matière de fiscalité, de corruption et de commerce et d’élaborer des pistes de solution à ces problèmes mondiaux. Voici un résumé du sommet sur le financement de la démocratie.

Linda McQuaig, auteure et commentatrice : « les impôts sont un insigne de citoyenneté »

Ce sommet, a déclaré Linda McQuaig a porté sur de très nombreux problèmes d’inégalité graves qui ont été exacerbés au cours des quelques dernières années. Si nous avions aujourd’hui en place le même système que celui de 2000, a-t-elle fait valoir, nous aurions 78 milliards de dollars supplémentaires en excédent. Les réductions d’impôts ont miné le Canada, a déclaré Mme McQuaig, ce qui a abouti à une hausse dramatique de l’inégalité.

Ce qui est frappant, a fait remarquer Mme McQuaig, c’est que cet accroissement de l’inégalité a très peu capté l’attention des médias. Historiquement, l’économie a continué à croître jusque dans les années 1980, a-t-elle expliqué, mais la répartition a changé : tous les gains sont allés au niveau supérieur.

Mme McQuaig a souligné qu’une énorme concentration de la richesse au niveau supérieur constitue un danger pour la démocratie. Elle a assimilé l’argent au pouvoir politique, faisant valoir que, si l’argent est concentré à quelques-uns, le processus démocratique est entravé. Elle a ajouté que les changements climatiques ont été mal abordés à cause de l’énorme pouvoir des groupes de pression relatifs aux combustibles fossiles.

Elle a déclaré que le pouvoir des riches s’est aussi manifesté dans les soins de santé et l’éducation. Si les contributions à ces établissements viennent uniquement d’œuvres philanthropiques, le contrôle appartient aux riches. D’autre part, si ces ressources proviennent d’impôts, c’est la population qui décide comment dépenser l’argent. Et c’est cela, Mme McQuaig a-t-elle insisté, la démocratie.

Mme McQuaig a souligné la nécessité de rétablir notre régime fiscal parce que les impôts nous permettent de financer la démocratie et de garantir un certain degré de bien-être pour chacun, chacune, qui vit dans cette démocratie. Les impôts sont un insigne de citoyenneté, a-t-elle affirmé, et il est scandaleux qu’ils aient été dénigrés.

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