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Le budget fédéral de la semaine dernière a de nouveau soulevé l’importante question d’un salaire égal pour un travail de valeur égale. Au lendemain des élections fédérales de 2015 et de l’intérêt manifeste à l’égard d’un cabinet de représentation égale, l’heure était à l’optimisme. Puis, en 2016, au lendemain de la mise sur pied du comité spécial sur l’équité salariale et de son rapport exhaustif ouvrant la voie à un régime salarial équitable, l’heure était toujours à l’optimisme.

Pourtant, en cette Journée internationale de la femme de 2018, la lutte continue. Mais on sent quelque chose dans l’air. Serait-ce que l’on a enfin amorcé un virage ? L’ACAF et ses alliés, y compris le Congrès du travail du Canada et d’autres syndicats fédéraux, voient enfin leurs efforts porté fruit.

Nous militons en faveur de l’équite salariale sur deux fronts. D’abord nous continuons de lutter pour mettre fin à la discrimination historique contre la collectivité des FI. Cette lutte, c’est notre collègue Nicole Bishop-Tempke, membre du conseil d’administration de l’ACAF, qui la mène avec courage avec, en renfort, l’équipe dévouée de l’ACAF. Nous avons logé une plainte de discrimination en 2016 à la suite d’une étude qui a révélé que les FI de tous les niveaux faisaient l’objet de discrimination en comparaison avec les groupes à prédominance masculine faisant le même travail.

Nous luttons également pour une loi proactive sur l’équité salariale afin d’éviter, une fois que l’on aura éliminé l’écart salarial, de revivre pareille situation. À cet égard, nous avons pu compter sur l’équipe des relations de travail de l’ACAF qui a mené des consultations sur le projet de loi qui a enfin été promis dans le budget de la semaine dernière, mais dont il est question depuis la publication du rapport du comité spécial en 2016.

L’actuelle plainte de l’ACAF en matière d’équité salariale est la seule plainte du genre encore à régler au sein de la fonction publique fédérale. Si nous nous réjouissons de la possibilité d’une loi proactive et de l’abrogation de la Loi sur l’équité dans la rémunération du secteur public, ni juste ni constitutionnelle, la meilleure preuve de l’engagement du gouvernement en matière de salaire égal pour un travail de valeur égale serait de régler notre plainte sans tarder, et ce, de manière collaborative et proactive avant la fin de l’année.

La Journée internationale de la femme rappelle à bon nombre d’entre nous pourquoi nous sommes au service de nos collectivités et pourquoi nous luttons avec acharnement pour l’égalité. Je souhaite vivement que d’ici le 8 mars 2019, nous n’aurons plus à lutter pour faire respecter ce droit fondamental. La balle est dans le camp du gouvernement et, pour la première fois depuis longtemps, j’ai la nette impression que le gouvernement veut être de la partie.

 

Karen Hall, CPA
Vice-présidente exécutive

 

(Photo par Hans Spinter, c’est protégé par une licence Creative Commons)

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